Ma chère Thérèse,
ca y est tout le monde est partout en direction de son avenir, nous t'avons laisser a tes ignobles propriétaires, ou plutot supposés propriétaires.
En effet, si ton sang était immortel, tu pourrai surement briser les chaines de ces tortionnaires qui t'obligent a rester cloitrée dans cette infame donjon.
Depuis cet inattendu observatoire, tu nous a couvée de septembre a juin, sans jamais tenir rigueur des excès et frasques de nous autres comparses gu. Certaines de tes nuits ont pourtant duent être bien courtes, quoique j'ai entendu dire que tu n'avais pas le sommeil léger. Néanmoins, jamais un mot déplacé ou un geste brusque tu n'a donné. Pas une remarque désobligeante ou une galégeades mal placée.
Au contraire, ce fut un plaisir que de venir te voir chaque semaine. Sans toi, saluons feu ton père au passage, jamais nous n'aurions pu nous retrouver pour ces innombrables soirées de franches camaraderies.
Bien sur l'alcool coulait a flôt, bien sur certains voisins ont huchés, bien sur des chaises ont cédées, bien sur des lustres sont tombés, mais, entre nous, c'était quand même rigolo.
Bien sur tes trois petites protégées étaient chaque fois la pour rappeler les règles que tu a instituer dans ta demeure. A maintes reprises, elle ont du venir nous déloger de notre arbre envenimé ou de notre danse endiablée, sans quoi, peut etre qu'aujourd'hui, tes murs ne seraient que ruines fumântes et ton jardin un vaste terrain vague ravagé par les taupes, corbeaux et autres rapaces. Elle y mîrrent elles aussi leurs grains de sel quand le liquide eût été retourné, mais décrire ne serait-ce que quelqu'unes de leurs tentaculaires aventures ne serait pas résonnable et me prendrais des jours et des nuits.
Conscients que nous jours étaient comptés nous décidames démocratiquement de partager les derniers instants restant en ta compagnie, comme un au revoir mais surtout comme un remerciement pour tout ce que tu as fait pour nous.
Tout le monde ou presque était réunis. Durant une semaine entière tu en a vu passer du monde! Ton intéreur n'était presque pas assez grand pour nous accueillier tous d'un coup. Avant comme après les soutenances, avant comme après les résultats, les bouchons ont sautés, les verres ont trinqués, les yeux ont pétillés, les boules ont pointés (...), les corps ont gambadés, le panneau a résisté, la voisine a gueulée, les jambes ont flanchées, les corps se sont allongés, les yeux se sont fermés et morphée est arrivée.
Puis l'heure est arrivée, nous nous sommes embrassés et nous nous sommes quittés.
On s'attache souvent à un lieu parce qu'on y habite. On regrette souvent une maison ou une voiture (pour certains^) lorsque l'on s'en sépare, on regrette une chambre ou une tente habiter pour de plus ou moins longs temps. Maintenant je sais qu'on s'attache aussi à des lieux on l'on n'habite pas nécéssairement. Tu aura été un abri cotier nous protégeant de la houle et des vagues tentaculaires, tu aura été une arche pour nous aider à surmonter les flots déchainés de cette année mouvementée, tu aura été un parapluie nous protégeant des pluies acides déversées par nos détracteurs, tu aura été un havre de paix, d'amour, d'amitié, de franches rigolades, de rires et de pleurs, de luttes acharnées au jeu du post-it, de roulades canapesques, de visionnages de série américaines ringardes, d'expérimentations de toutes sortes de cocktails alcolisés, de rondes et de danses interminables, de moments forts de coiffures et de maquillages, de nombreux et parfois risquées "dégustations" de thé, tu aura été le lieu de formidable anniversaires et de plus ou moins bon repas célébrateurs (sic), rarement tu ne nous a laisser à ta porte, souvent tu nous a accueillis les bras ouverts.
L'été commence et tu doit être colonisée par tes infâmes propriétaires et leurs amis sarkozistes.
Tiens bon, courage, évite les embûches, résiste à la pression, nous croyons en toi, et surtout ne t'en fais pas nous ne sommes pas parti très loin, on reviendrais très vite..
je t'aime thérèse, a tres bientot